Une montagne, ou une colline ?
Le Garlaban domine la vallée de l’Huveaune et Marseille fort de ses 714 mètres d’altitude, et je propose de vous y amener en admirant les paysages et les panoramas, car devant un tel spectacle, même les plus bavards se taisent, happés par la beauté qui les enveloppe.
Voici donc une petite vadrouille en images avec parfois quelques petits commentaires.
C’était vendredi dernier, la sortie hebdomadaire avec le club de randonnée.
Ça avait assez mal commencé, car la veille le président du club nous avait envoyé un mail pour nous demander de porter le masque lors du trajet en car.
Il parait que certains membres du club ne veulent plus venir parce qu’ils ont peur de choper la covid.
Ils sont pourtant vaccinés.
Moi, le masque, ça m’emmerde. Ça me rappelle une sale période d’anxiété généralisée.
Passons…
Il fait froid, le soleil est bien présent, mais tarde un peu à chauffer, et il vaut mieux être bien couvert.
Je porte, au dessus de mon T shirt, deux sweat et un blouson coupe vent, un bonnet, une écharpe et des gants.
Le bus nous dépose à La Treille, un quartier du 11ème arrondissement de Marseille, et nous partons mettre nos pas dans ceux de Marcel Pagnol.
Nous sommes un groupe de quatorze personnes emmenées par un accompagnateur en formation contrôlé par un guide expérimenté qui doit valider sa prestation, mais le pauvre qui n’a pas le droit d’utiliser de gps et doit se débrouiller avec ses cartes et sa boussole et s’aider de sa préparation faite en amont, se perdra à un moment donné…
La plupart randonnent avec des bâtons, personnellement je n’aime pas ça, je trouve ça plus encombrant que pratique, surtout dans les passages où il faut s’aider des mains, et en plus c’est bruyant.
Nous nous réchauffons vite, du fait de l’effort fourni dans la première montée et du soleil qui se met à taper, j’enlève une couche, puis deux pour me retrouver en T shirt, mais je me rhabille dès que nous passons à l’ombre où le fond de l’air devient plus frais.
Nous apercevons le Garlaban que nous allons gravir, mais d’abord nous découvrons le site des roches gravées, mais hélas, nous ne sommes pas là pour admirer et contempler et nous restons peu de temps sur cette vaste étendue et je fais des photos un peu à l’arrache.
Il faudra que je revienne…
Si vous voulez en savoir davantage, voici un petit reportage sur le graveur du Garlaban.
Et nous escaladons le Garlaban où la température est sensiblement plus fraîche et nous arrivons à l’immense croix blanche au sommet avec un panorama à 360° époustouflant.
« D’où vient cette joie profonde qu’on éprouve à gravir les hauts sommets ?
D’abord, c’est une grande volupté physique de respirer un air frais et vif qui n’est point vicié par les impures émanations des plaines. L’on se sent comme renouvelé en goutant cette atmosphère de vie.
A mesure qu’on s’élève, l’air devient plus léger, on l’aspire à plus longs traits pour s’emplir les poumons; la poitrine se gonfle, les muscles se tendent, la gaité entre dans l’âme.
Le piéton qui gravit une montagne est devenu maître de soi-même et responsable de sa propre vie. »
Elisée Reclus « Du sentiment de la nature dans les sociétés modernes » 1866
© texte et photos Pierre Grandmonde 21 décembre 2023
C’est super bien (et le concept découverte d’un lieu est attractif !
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Ouah ! Quel reportage ! Les photos sont de toute beauté (parce que le paysage et les points de vue sont époustouflants, mais pas que), le reportage sur le sculpteur est intéressant et touchant, et les considérations de Reclus écrites dans une belle langue.
Tu donnes vraiment envie d’arpenter le Garlaban (la pierre sur le nom de la montagne m’a intriguée par).
Et merci de me fournir en superbes paréidolies (ça fait hélas un moment que je ne m’y suis pas consacrée): celle-ci est splendide !
Bravo ! Ça a été long à réaliser, mais ça valait le coup !
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« m’a intriguée par ailleurs »
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Oui, ça a été compliqué avec les photos…
Content que le résultat te plaise.
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