Ce matin, je me lève tard, 6 heures 45, après une grosse nuit de 5h 30 de sommeil.
Alors que j’effectue les gestes de ma routine matinale, je me demande comment je vais organiser ma journée. Elle s’annonce belle, le ciel où pointe l’aube est dégagé, et il n’y a pas de vent et j’ai l’intention d’en profiter.
Mais il y a plusieurs options, aller assister au lever du soleil et faire un tour des plages, cuisiner avant d’aller balader ou me baigner, profiter du soleil derrière les vitres et bouquiner ou traîner sur les réseaux.
J’avais laissé l’ordi allumé cette nuit, car c’est une opération qui prend beaucoup de temps, connecté à un site qui convertit les photos au format « .heic » au format « .jpg ». En effet, mon téléphone enregistre les photos haute définition dans le premier format qui n’est pas reconnu sur certains sites, et sans entrer dans les détails, ça n’a pas fonctionné.
Comme j’ai fait 174 photos hier lors de ma rando…
J’avais plus ou moins prévu de faire un petit article avec beaucoup de photos.
Je laisse tomber, je n’ai pas envie de me coller sur l’ordi.
Tant pis ce sera (peut-être) pour une autre fois, en attendant, si vous voulez avoir un aperçu des paysages chers à Pagnol je vous invite à regarder un extrait de son film :
J’opte pour l’option cuisine, comme j’ai ramené mardi du marché cinq kilos de patates douces, il va bien falloir les manger. Je cherche une idée, d’habitude je les fais cuire avec des carottes et es pommes de terre, un mélange savoureux, mais j’ai envie de changer.
Une purée ? bof…
Un gratin ? un peu trop calorique…
Pourquoi pas un tian ? (enfin façon de parler, car je m’éloigne beaucoup de cette spécialité provençale)
Déjà que c’est un plat arcopal ©
Enfin, si vous avez suivi l’épisode de la crèche, vous savez que je m’affranchis aisément des traditions provençales.
Comme il me reste aussi un demi chou, je vais tenter le mélange.
Il fait encore un peu frisquet, mais le soleil brille et la température monte doucement, aussi, je décide d’aller préparer mes légumes sur le balcon.
Je coupe le chou assez finement, car le temps de cuisson est plus long que pour les patates douces
Entre les différentes couches j’incorpore de la tapenade et de la poulpinade que j’ai faites pour mon anniversaire et je recouvre le tout de purée de tomates.
J’improvise totalement, d’autant plus qu’en même temps je téléphone à mon frère Paulo, le deuxième d’une fratrie de cinq (je suis le quatrième), et plus âgé de trois ans et demi. Je suis plongé dans une longue conversation qui dure une heure quarante cinq. On n’a jamais été très proches, même si on a fait des trucs sympas ensemble quand nous étions ados et jeunes adultes et qu’il m’a donné le goût du voyage en Asie par les récits qu’il faisait des siens. J’étais bien plus proche de mon frère aîné qui a été mon mentor lorsque j’étais enfant, et plus encore de mon petit frère et même de ma sœur.
Paulo a toujours été rebelle et rétif à l’autorité, et sa vie de salarié a été un long calvaire à cause des chefaillons et aussi de ses collègues. Il faut dire qu’il est doté d’un caractère que par euphémisme, je qualifierai d’entier.
Lui aussi revit depuis qu’il est à la retraite et qu’il s’est mis à la méditation. et depuis nous avons de temps en temps de longues discussions.
Bref, je suis plus attentif à ce qu’il me dit qu’à ce que je fais.
Mais j’aboutis quand même à un beau résultat.
Je mets au four, et comme il y en a pour une heure de cuisson, j’ai le temps de passer aux bornes de tri sélectif et continuer par une petite balade dans le parc.
Et voilà le résultat, il n’y a plus qu’à goûter…
Le mélange s’avère savoureux, entre la douceur de la patate, le liant plus relevé et le chou al dente.
N’ayons pas peur des mots, une tuerie !
Me vient alors une nouvelle lubie.
Je consomme, vous le savez si vous me suivez, beaucoup de fruits et de légumes, et produit donc des déchets qui jusqu’ici finissaient à la poubelle.
Au 1er janvier 2024, le compostage de biodéchets devrait devenir obligatoire selon la loi antigaspi de 2020, mais naturellement, dès qu’il s’agit d’écologie, les collectivités freinent des quatre fers et personne n’est prêt.
Mais comme c’est (presque) l’hiver, qu’il fait plutôt froid et qu’il n’y a pas d’insectes et que ça ne dégage pas d’odeur désagréable je les déverse depuis quelques jours dans un sac en vue de les amener chez le fiston à la campagne pour le tas de compost.
Mais nous n’y sommes pas retournés depuis un petit bout de temps, et le sac se trouve rempli.
Alors je me dis que je pourrais peut-être en amener dans le maquis , je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais si j’y vais régulièrement et que j’arrose quelques graines pourraient pousser et végétaliser une petite surface inculte.
Je pense au massif du Roustagnon, un endroit situé sur un promontoire à 150 mètres d’altitude proche du sentier du littoral à environ une heure de marche.
Une partie du trajet se fait en ville et je réécoute en balado-diffusion une émission sur mon maître à penser du moment, Elisée Reclus, l’illustre géographe anarchiste très proche de la nature, apôtre de la mésologie, terme qu’il préférait à celui d’écologie.
Malgré le poids du sac, je gravis aisément cette montée et constate avec satisfaction les progrès effectués depuis ma découverte de ce parcours il y a quelques mois où j’étais arrivé exténué au sommet.
J’emprunte un petit sentier de pierres et de cailloux que je sais peu fréquenté jusqu’à une petite clairière au milieu de laquelle trône un bouquet d’épineux et je déverse le contenu de mon sac que j’entoure de petites pierres. (le contenu, pas le sac)
Je l’arrose en me vidant la vessie, et en vidant la bouteille d’eau que j’ai apportée.
Il me faudra renouveler l’opération dans quelques jours, car je n’ai pas vidé la moitié du sac sur le balcon et qu’il va se remplir très vite.
Je cueille avec parcimonie quelques branches de thym qui parfumeront les olives de ma deuxième préparation lorsque je les mettrai en bocaux d’ici quelques jours. Il est environ quatre heures, et il me reste une heure avant le coucher du soleil sur la mer, j’ai amené un livre et un cahier sur lequel je prends quelques notes en prévision de cet article en relevant la tête pour contempler l’horizon .
Et je redescends vers la ville, la nuit est tombée, la température a chuté, la Lune s’est levée
Je passe devant le stade où s’effectue le départ de la Bandol Classic nocturne où quelques participants courent en costume de père Noël sur une distance d’une dizaine de kilomètres qui va les conduire au Roustagnon d’où je viens.
J’en profite pour jeter un oeil sur les décorations de la ville
L’occasion pour moi de vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année et vous rappeler que le bonheur ne se trouve pas dans la consommation et l’achat de cadeaux hors de prix, mais dans l’amour et l’amitié.
Mais j’aurais sans doute l’occasion de vous retrouver avant les fêtes…
Et déjà, je me demande ce que je vais faire demain.
©Pierre Grandmonde 17 décembre 2023
Miam ! Appétissant.
J’aime bien le méli-mélo des paysages, du Garlaban à la colline bandolaise, du balcon aux coureurs, des décos lumineuses de l’église (jolies) à la déco du plat, aussi joli que bon. On t’accompagne doucement, en lézardant et déjà c’est dimanche.
Que tu plantes des petits bouts de garrigue, c’est sympa.
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