En ce jour de Pentecôte, j’ai été moi aussi visité par l’Esprit saint.
La Pentecôte, je le rappelle pour les ignares qui ont séché les cours de catéchisme, ne veut pas dire comme on pourrait le penser de prime abord que la pente (suivie d’une côte) est forte, je cite Raffarin à propos, pour rappeler que ce salaud nous a sucré un jour férié qui était justement le lundi de Pentecôte.
Et si ce poitevin a reçu le prix de l’humour politique, moi, il ne m’a jamais fait marrer.
Ah que j’aime me laisser interrompre par le flot de mes pensées et me laisser dériver loin de mon port d’attache jusqu’à un minable jeu de mots.
Je reviens cependant avant de perdre les quelques courageuses lectrices et téméraires lecteurs qui tentent de suivre mes misérables élucubrations, car si les voies du seigneur sont impénétrables, le chemin que j’emprunte est un vrai labyrinthe dans lequel j’aime moi-même m’égarer.
Je m’adresse donc à vous peuple déchristianisé, qui ignore que pentecôte signifie cinquantième jour.
50 jours après quoi me demanderez-vous, et je vous réponds, après Pâques.
En fait c’est 49 jours, ce qui n’est pas un hasard, 7 étant pour les Juifs un chiffre sacré, et si c’est une fête chrétienne, elle est comme Pâques issue de la tradition hébraïque.
Mais bon, je ne suis pas là pour faire un cours de catéchisme, si vous voulez en savoir plus demandez à Ouiquipe & Dia, qui je le rappelle sont à la connaissance ce que Moët & Chandon sont au champagne, le nec plus ultra.
Heureusement que notre bonne vieille République laïque a su dans son immense sagesse, malgré le divorce de 1905, garder les traditions ancestrales de la France, fille aînée de l’Eglise, en laissant fériées les fêtes religieuses chrétiennes montrant ainsi la supériorité spirituelle des croyants qui ont le pénis entier (dont les portes, bientôt, vont se refermer).
A ce propos, je me demande bien ce qui a poussé Hugues Aufray à faire d’un bordel une prison, et je vous laisse parcourir cet excellent article. (Je vous conseille de jeter une oreille sur la magnifique version d’Asakawa Maki découverte dans le film Perfect Days dont je vous ai parlé ici.)
Je sais, je sais, je m’égare et je vous fait grâce de la métaphore ferroviaire pour revenir à mon mouton pascal, vu que comme je l’ai brillamment expliqué ci-dessus la fête de la Pentecôte a un lien avec Pâques, comme quoi, il était inutile de me sonner les cloches, car je retombe toujours sur mes pattes.
A propos…
Non.
Stop ça suffit!
Assez de digressions m’admonesté-je dans un grand élan de mansuétude à l’égard du pauvre lecteur, qui, les statistiques sont formelles, est souvent une riche lectrice que je ne voudrais pas affliger davantage.
La Pentecôte, donc, commémore une scène que Les Actes des Apôtres situent « lors de la fête juive au moment où les premiers disciples du Christ, qui sont réunis au nombre de cent vingt, reçoivent l’Esprit saint : des « langues » de feu se posent sur chacun d’eux, formalisant la venue de l’Esprit dans un épisode de communication inspirée. »
Je suis davantage disciple de Pierre Desproges, que du Christ, mais ne chipotons pas.
Donc, en ce jour béni de Dieu, (paix à son âme), je me suis dit qu’il serait bon de réhabiliter Vincent Bolloré si injustement décrié par les ennemis de la liberté d’expression, et même, d’instruire le procès en canonisation de ce catholique fervent.
Les esprits chagrins diront qu’on ne canonise que les personnes décédées, mais le temps presse, la fin du monde n’a jamais été aussi proche.
Et si on attend, ben il n’y aura plus personne pour le canoniser, et on aura failli à notre mission d’élévation vers la sainteté.
J’endosse donc la robe – pas si austère que ça – du cardinal instructeur et déclare que comme son saint patron Vincent de Paul qui comme lui était riche et proche du pouvoir, et qui comme lui n’aimait pas trop les mahométans, ( » En 1647, Vincent de Paul, alors membre du Conseil de conscience fait pression pour interdire la première traduction en français du Coran. ») a beaucoup pratiqué la charité, vertu chrétienne s’il en est, bien supérieure à la surévaluée valeur de solidarité prônée par les mécréants anarcho-gauchistes.
Car si les pauvres sont solidaires entre eux, ils donnent peu d’argent, alors que les riches sont prodigues et donnent par millions comme ils l’ont si bien montré pour la réfection de la cathédrale de Notre Dame de Paris.
Et au jour le jour Vincent Bolloré pratique la charité. Et il aide son prochain, fût-il lointain comme ces drogués hippies à qui il vendait à vil prix le papier nécessaire à la confection des joints.
Mais il a cédé l’entreprise familiale, et s’est tourné vers l’Afrique de l’ouest où il n’a eu de cesse de continuer à apporter les bienfaits de la colonisation à ces peuplades abandonnées à la sauvagerie par la République française qui avait renoncé à apporter la civilisation dans ces contrées lointaines.
Et puis, plus près de nous, il a aidé les handicapés mentaux comme Pascal P ou Cyril H, Laurence F, Jean-Marc M en leur offrant un travail alors qu’ils auraient pu passer leur vie dans un asile pour non-comprenants.
Il invite aussi beaucoup d’autres malades très atteints psychiquement comme Charlotte d’O,Mathieu B-C, Eugène B, Jean M, Elisabeth L, William G, Michel O …
(liste non exhaustive)
Il perd beaucoup d’argent dans son opération cathodique et caritative regardez cette vidéo (à 2’20 si vous êtes pressé)
Outre ses bonnes actions télévisuelles il a également repris une radio nationale qui périclitait pour laisser à de simples d’esprit -Saint Matthieu n’a t-il pas écrit « heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux » -, comme Philippe V ou Raphaël E, l’occasion de s’exprimer et de dire les bêtises qui leur passent par la tête tout en étant payés.
Grâce soit rendue à Vincent Bolloré, grâce à lui, l’Esprit-saint n’inspire pas que sains d’esprit.
Et voici le moment du verdict.
Vincent Bolloré est coupable.
Coupable de bonté et de chrétienne charité, il doit donc être canonisé sur le champ, et ne me faites pas dire ce que j’ai pensé, atomisé par un boulet de canon sur le champ de bataille.
Je parle bien sûr d’un boulet humoristique sur le champ de bataille des idées.
Quant au moi de mai, je ne jurerai pas qu’il passe l’été…
Surprenant non ?
©Pierre Grandmonde 19 mai 2024
Pour aller plus loin :
https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-1-4-soupcon-de-corruption-dAKhG81yT529_5I3KvBxDQ
Mise à jour 30 mai 2024
Je constate que Télérama a consacré un article sur le même thème (sous un angle plus sérieux toutefois) le 10 avril.
(Je suis abonné, mais je n’ai pas toujours le temps de lire ce magazine – dont je moque parfois mais que j’aime beaucoup -, et je viens de découvrir avec retard ce papier d’Elise Racque).
J’ignore si le l’article est disponible pour les non-abonnés, je l’ai donc scanné pour votre édification au cas où vous ne pourriez pas le lire en suivant le lien.
©Télérama
Lire aussi (merci Antoine)
le petit monde de Pierre 
A noter l’arrivée dans les médias d’un petit nouveau Pierre-Edouard (rien que le prénom !) Stérin, lui aussi milliardaire et catho intégriste qui s’apprête à racheter Marianne.
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lire également cet autre article (tout chaud) de Télérama
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Étourdissant… Qu’on l’atomise au plus tôt, moi, je dis 😋
Comme je me fous un peu de l’histoire sainte, je retiendrai qu’à la pente côte, après la longue route, Raffarin (il est mort lui, ou non ?) mangeait les restes congelés de l’agneau pascal. J’ai bon ?
J’aimais déjà beaucoup Bolloré (comme je voue un culte aux grands de ce monde, (mister grandmonde !), mais maintenant je l’adore !
Merci pour les références au passage, des levers de soleil aux jeux de mots drôles.
😘
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