Lettre ouverte au maire de Bandol (suite)

Comme vous le savez si vous avez suivi les épisodes précédents, que vous pouvez retrouver grâce à la magie du lien hypertexte ici et , j’ai eu quelques échanges un peu tendus avec le cabinet du maire de Bandol depuis le début de l’année.
Pour résumer, – pour celles et ceux qui ont la flemme de lire mes élucubrations sarcastiques -, je suis un amoureux de la nature et je combats la pollution sous toutes ses formes, notamment celle des mégots sur les plages.


Et lassé d’en ramasser par poignées, je m’en étais ému auprès du maire, – qui, je le comprends à autre chose à faire que répondre à un huluberlu, poétographe autoproclamé,  prônant la mésologie. (terme que je préfère à celui d’écologie pour rester fidèle à mon maître à penser Elisée Reclus)

Elisée Reclus géographe anarchiste (1830-1905)
(photo trouvée sur le net)

… et il a avait fallu une action quasi éco-terroriste pour que que le chef du cabinet  du maire me réponde.
Je lui ai répondu à mon tour, mais mon mail que vous pouvez lire dans l’article « Ne mégotons pas » (lien plus haut) est resté lettre morte, (ne devrais-je pas plutôt écrire « dead mail » ou « courriel mort »? )
Je peux comprendre qu’un éminent personnage administrateur de la cité a lui aussi des occupations plus importantes que d’entrer dans la polémique.
Je m’y attendais.
Mais voilà que je lis la gazette municipale, et que vois-je ?

Une double page consacrée à la protection de l’environnement.

J’ai lu avec attention et j’ai décidé d’écrire à nouveau au chef de cabinet du maire.
Voici la copie du mail que je viens de lui adresser :

Monsieur M,
J’ai parcouru avec intérêt le magazine municipal n⁰ 47 de mai-juin 2024.
Mon attention à particulièrement était attirée par la double page 18-19 consacrée à la « sensibilisation à la protection de l’environnement « .
Les articles n’étant pas signés, je ne sais pas si celui-ci émane de votre plume, mais en tout cas, je constate que mes remarques et suggestions de sensibilisation sur le jet de mégots ou encore sur la collecte des déchets sur les plages ont été entendues.
Vous n’avez pas pris la peine de répondre à mon dernier mail, mais je sais que vous êtes très occupé.
Et je préfère en la circonstance les actes aux paroles et je tiens à remercier et féliciter l’équipe municipale.
Je peux parfois me montrer velléitaire, il m’arrive de critiquer certaines décisions ou règlements que je trouve absurdes ou inopportuns, mais je ne suis pas non plus avare de compliments et d’encouragements lorsque je trouve que des décisions vont dans le bon sens.
J’ai constaté également que les abords de la discothèque ont été nettoyés et que même si on peut toujours mieux faire, ce n’est plus le dépotoir à mégots et d’immondices que c’était.
Je remarque aussi les efforts de la ville pour les déplacements vélocyclopédiques, les travaux d’embellissement des espaces verts, qui prennent en compte le facteur climatique, et cerise sur le gâteau, la revégétalisation des parcs du Canet et du Capelan avec la plantation de massifs et d’arbres, ainsi que l’implantation de nichoirs pour les oiseaux.
Je vous en remercie.
Soyez assuré que je participerai aux journées de sensibilisation  prévues début juin.
Je salue l’implication de la ville pour la protection de l’environnement, même si je pense qu’elle peut aller plus loin.
Je me permets quand même quelques remarques, et je réitère certaines de mes propositions faites précédemment.
Il me semble que « l’opération cendriers de poche » gagnerait en efficacité si ces derniers étaient disponibles en d’autres points que l’hôtel de ville, (bars, bureaux de tabac, libre -service…), et si les poubelles d’arrière plage sont très esthétiques, elles ne sont pas munies de couvercle et les gabians y vont pêcher en parsemant les détritus autour.
Il faudrait également prévoir leur enlèvement régulier car lors des grosses affluences touristiques elles sont vite remplies et débordent.
Je suis tout comme vous attaché à la préservation de notre cadre de vie et à l’heure où est discuté le PLU, je terminerai par cette citation du grand géographe Elisée Reclus,  défenseur et ami de la nature :
là où le sol s’est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s’éteignent, les esprits s’appauvrissent ».

Veuillez recevoir mes salutations.

Pierre Grandmonde

ps : ce mail fera l’objet d’une publication sur mon blog.

Lettre ouverte au maire de Bandol (suite)

Revégétalisation du parc du Canet

Certains parmi mes lecteurs m’avaient signifié que mon article était bien écrit et bien argumenté (merci) mais que je me donnais du mal pour rien, car c’était comme pisser dans un violon.
Drôle d’expression quand j’y pense, et forcément j’y pense en l’écrivant.
Ce qui va vous valoir, je le crains, une petite digression, car je suis curieux de son origine et que je vais vous communiquer le résultat de mes recherches, mais avant, j’aimerais bien terminer ma phrase, parce que sinon, je vais perdre le  fil de mes idées, et qu’après je ne sais plus où j’en suis, je me perds, je m’égare et ….

Calme toi, respire…
Tu tapes n’importe comment quand tu t’emportes et tu es obligé de rectifier les fautes de frappe de ton index maladroit  (j’écris sur mon smartphone) et tu te laisses emporter…
Respire…


Je reviendrais pisser dans un violon (et pourquoi pas chier dans une contrebasse) plus tard, et je réponds à mes chers détracteurs.

Premièrement, quand bien même mon message d’humeur (et d’humour) ne déboucherait sur rien, c’est pour moi, toujours un plaisir d’écrire, et j’aime  laisser porter mes idées par le flot des mots.

Deuxièmement, j’ai la faiblesse de croire que j’ai été lu et, au moins partiellement entendu par les destinataires dépositaires de mon courroux.
Et pour finir sur une note culturelle, voici l’explication promise que vous réclamez à cor et à cri :
« Pour résumer l’inutilité d’une action, il n’y a pas mieux comme expression que      « autant pisser dans un violon ».

Si les premières traces de l’expression remontent aux années 1860, il existe également une autre variante avec plus de sens : « souffler / siffler dans un violon ». En effet, l’acte de souffler dans un instrument à cordes, dans l’espoir de provoquer le même son qu’un instrument à vent, ne sert strictement à rien. Le langage courant aurait transformé souffler en « pisser », dans une déformation comique et vulgaire. »
Je vous laisse un lien pour découvrir d’autres expressions musicales.

© Texte et photos (sauf mention contraire) Pierre Grandmonde, 21 mai 2024.

Un commentaire

  1. bleufushia · Il y a 26 jours

    C’est bien que les choses soient dites, et de façon tonique et enlevée. J’aime bien.
    Tu ne lâches rien, toi !
    Bravo !

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