Une balade dans le massif de la Sainte Baume

Je m’éloigne de mon littoral varois pour passer deux semaines à la campagne à une vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau ( expression un peu stupide, on se doute bien qu’il ne s’agit pas de vol de lapin ou de sanglier) de Marseille entre d’un côté le massif de la Sainte Baume et de l’autre le massif du Garlaban cher à Pagnol, où il situe l’action de Manon des sources, entre autres.
Je suis venu avec mon amie dont le fils est parti en vacances deux semaines avec sa famille.
Il nous a demandé de garder son chat et au départ, nous pensions le prendre chez nous, sauf que dans notre cité balnéaire, nous vivons en appartement et que ce chat est habitué à la vie en plein air.

le chat Atchi

Nous avons donc changé nos plans et décidé de venir nous installer ici pour une quinzaine.
D’autant qu’il y a aussi des poissons et deux lapins.

le lapin Caramel

Petite parenthèse mystérieuse, lorsque nous sommes arrivés lundi, les deux lapins avaient disparu.
Le fiston les avait pourtant encore vus le matin même.
Se sont-ils échappés ? Ont-ils été volés ?
Comme quoi, le vol de lapin…

Ce matin, mon amie me propose d’aller faire une petite balade d’une heure ou deux dans un joli coin qu’elle connait un peu pour s’y être promené déjà avec ses petites-filles.
Je suis partant, j’ai besoin de marcher tous les jours, et je suis content de pouvoir arpenter des sentiers inconnus.

Direction, la forêt de Saint Pons dans la commune voisine de Gémenos, dans le massif de la Sainte Baume.
Déjà, le chant des oiseaux.
Je n’y suis plus habitué, je n’en entends plus guère au bord de la mer hormis les cris disgracieux des goélands et c’est avec grand plaisir que j’écoute ces gazouillis.
Le doux bruit d’une rivière, et des arbres remarquables, dont beaucoup de platanes imposants et majestueux au feuillage d’automne lumineux, d’autant qu’il est 11 heures, et que le soleil brille dans un ciel d’été.
Maintenant, assez causé, place aux images…

un platane aux troncs multiples
du jaune
du orange
sur fond bleu
La Nature est un temple où de vivants piliers…
Et au milieu,
coule
une cascade…
plus loin, une abbaye

L’avantage de randonner à deux , par rapport à la randonnée en groupe c’est que je peux m’arrêter quand je veux pour contempler les paysages, écouter le frémissement des feuillages, le chant des oiseaux, l’eau qui court dans la rivière et aussi, bien sur prendre des photos, je m’en suis donné à cœur joie, et j’ai le plaisir d’en partager quelques unes avec vous.

j’aime beaucoup le noir et blanc,
mais ici, la couleur s’impose

Ici, la forêt prend fin, et nous décidons de continuer dans le maquis pour rejoindre une ancienne glacière dont on nous a vanté l’extraordinaire singularité, il va nous falloir marcher, et comme ce n’était pas prévu, je n’ai pas amené de bouteille d’eau.
Heureusement, j’ai toujours dans mon sac une provision de noisettes, noix, amandes et raisins secs.
Il est 12h30, notre destination est annoncée par les panneaux à 1h10 de marche.

heureusement, nous n’avons pas choisi de rejoindre le moulin de Cuges. 😄

Le paysage change, je vous laisse le découvrir sans davantage de commentaires.

Et, au bout de deux heures, nous arrivons enfin à l’ancienne glacière à 659 mètres d’altitude

une immense cuve en pierre d’une profondeur d’une vingtaine de mètres

©Lili Tango
©Lili Tango
La glacière se situe au pied du pic de Bertagne qui culmine à1042 mètres

Il est temps de redescendre par un autre chemin, le paysage est toujours fabuleux :

Et nous empruntons un sentier humide à travers les sous-bois

Avant de retrouver le « trou du vent » déjà aperçu si vous avez été attentif

©Lili Tango

un coup d’œil en arrière

un superbe camaïeu de vert qui m’évoque les paysages superbement dessinés de Miyazaki

l’ombre dans les arbres de la vallée
Une bizarrerie géologique que cette roche rouge dans cet environnement calcaire

Et voilà, il est 17heures 15, la balade se termine, on rentre avant le coucher du soleil , un peu assoiffés, mais pas déshydratés, après 6 heures de randonnée…

© texte et photos (sauf mention ©Lili Tango) Pierre Grandmonde 15 novembre 2023

5 commentaires

  1. zozefine · novembre 22

    et ça marche ! donc, je me résume : envie pour ces couleurs, cette marche, ces verts, cette eau, ces chants d’oiseaux (moi j’adore par contre le chant des goélands – les mouettes c’est moins beau, mais les goélands…) – question : il y a de la grimpe ? (ce trou du vent me rappelle quelque chose…).
    et aussi : fabuleuse glacière, vraiment belle construction. dis moi, su tu tombes dedans, il y a moyen de remonter ou c’est ainsi qu’on commence une nouvelle vie dans un joli microcosme ???

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    • Pierre Grandmonde · novembre 22

      Je n’ai vu personne pratiquer l’escalade, mais ce serait étonnant que nul ne le fasse, ces falaises sont un appel à la grimpette.
      Si je venais à tomber dans la glacière, je me sentirais comme un personnage de roman de Murakami, tant on retrouve dans son œuvre fantastique des hommes ou (plus rarement) des femmes qui se retrouvent au fond d’un puits sans possibilité d’en sortir.

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      • zozefine · novembre 22

        oui. tout à fait, excellente mise en relation littéraire. mais un peu effrayante, car donc, non, pas moyen de sortir.

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  2. zozefine · novembre 22

    essai (je t’avais écrit un long commentaire élogieux et affectueux (mais bon, également sérieux : en plein été sans eau ?) mais ça a tout effacé au moment des présentations. donc là, je fais des essais.

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  3. bleufushia · novembre 15

    Merveilleuse randonnée : le paysage et les photos sont superbes.

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